Weeds, la série cool
La série Weeds débarque sur les écrans en 2005. Pour la première fois à la télévision, on peut suivre les aventures d’un apprenti dealer qui deviendra au fil des épisodes un « baron » renommé au business juteux.
Ca vous rappelle quelque chose ? Les similitudes avec la série Breaking Bad sont nombreuses pourtant hormis le thème de la drogue, elles possèdent chacune leur identité propre avec des univers diamétralement opposés.
Weeds créée par Jenji Kohan (qui depuis s’est faite mondialement connaitre avec la série à succès de Netflix Orange is the New Black) est la première du genre à mettre à l’honneur le dealer et son environnement mais surtout mettre en avant une femme dans le rôle titre.
Breaking Bad le fera 3 ans plus tard en révélant définitivement Brian Cranston au grand public (le papa de Malcolm)
Ce qui est intéressant et culotté dans Weeds est de voir évoluer une femme blanche, bourgeoise, mère de famille, se lancer dans une activité illégale.
Le #TVshow #Weeds traite du #Cannabis avec sérieux : https://t.co/QIRNtCAfDY #norml
#SONDAGE DEPENALISATION ?— Pascal ! (@pascaldasilva82) October 8, 2016
Weeds raconte l’histoire de Nancy Botwin, veuve de son état, qui pour maintenir le train de vie de sa famille devient une petite dealeuse de cannabis dans une petite ville californienne où rien ne se passe hormis un train-train ennuyeux.
Ce qui est au début de la série un moyen de survit, deviendra très vite une destinée. Nancy aime le danger, et les situations imprévisible. La scène de règlement de compte sur le capot de la voiture donne clairement le ton de la série. Nancy règle les problèmes à sa façon en donnant littéralement de sa personne.
Les premières saisons font office de manuel ludique qui aurait pu être écris par les auteurs de la collection « les nuls »
On y apprend les subtilités de la confection d’un spacecake, comment bien la consommer, mais aussi comment la faire pousser.
La série a été comparée à Desperate Housewives et il est vrai qu’on y retrouve l’ADN de la femme au foyer, ce même ton impertinent et féministe. On imagine sans problèmes Nancy être une voisine de Lynette, Gabrielle, Susan et Bree.
D’ailleurs Marie-Louise Parker avait été pressentie pour jouer la voisine gaffeuse Susan Mayers, mais finalement le rôle reviendra à Teri Hatcher.
Et tant mieux, puisqu’au final Nancy est parfaitement incarnée par l’actrice. Le physique et les traits de Marie-Louise Parker corresponde exactement à Nancy, le profil type de l’américaine qui boit son café, qui roule dans sa belle voiture et vit dans une belle maison.
Les campagnes de promo de la série joueront sur le côté vintage et intemporel de l’actrice avec des visuels de la parfaite américaine légendaire mais façon Weeds.
La galerie de personnages de la série bénéficie du même traitement. Tôt ou tard, on découvre toujours le côté sombre de chaque personnage parfaitement incarné par les acteurs et c’est pour ça que l’alchimie fonctionne.
On fera la connaissance de Doug, le maire hilarant de la ville accro à la drogue, ami de Nancy mais surtout un dingue de génie qui finira sa vie en tant que gourou d’une secte à sa gloire.
Andy, le frère de son défunt mari, viendra prêter main forte pour élever les deux garçons avec un caractère très léger, voir irresponsable mais qui cache surtout un amour secret pour sa belle sœur.
Les enfants de Nancy grandiront sous nos yeux pour devenir des personnages indispensables dans le business familial.
Et que dire de Lupita la femme de ménage, de Celia Hodes sa meilleure amie envieuse, Heylia la mama afro-américaine qui lui apprendra tout sur ce métier.
Weeds jongle habillement entre le drame et la comédie, c’est ce qui la rend attachante, hilarante. On passe du rire aux larmes très facilement. Jenji Kohan appliquera la même recette pour Orange is the new black.
On pourrait croire que la série ne parle QUE du cannabis mais non. En France, aucune grande chaîne ne se risque à la programmer lors de sa sortie tant le sujet est tabou. Canal Plus sera la seule chaîne française à la diffuser dans son intégralité.
Là où les Etats Unis ont fait du cannabis un running gag dans les séries et dans les films populaires comme Very Bad Trip, la France reste à la traîne et c’est dommage puisqu’une série comme Weeds aurait apporter un regard différent, loin très loin du SHIT, plus célèbre dans notre pays.
Quoi qu’il en soit, les chaînes cablés et le piratage permettront à la série d’obtenir le label de série culte.
Weeds brille par son intelligence à dépeindre une société américaine qui s’ennuie tellement quelle trouve refuge dans la drogue.
Le générique « Little Boxe » est d’ailleurs une critique acerbe sur ce type de mode de vie.
https://www.youtube.com/watch?v=t3_ug-IGBJY
Si vous voulez découvrir une série drôle, émouvante et très instructive, Weeds est la série qu’il vous faut. Vous deviendrez très vite accro et promis vous vous sentirez mieux.
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