Article de Quentin PELTIER pour Pascal Retro Games
Plus de 3 ans et demi après la sortie du premier volet, South Park Le Bâton de la Vérité, nous voilà qui arrive South Park : L’Annale du Destin après beaucoup de reports et la peur même qu’il ne sorte jamais il est là et je vais vous en parler. Alors qu’on soit tout de suite d’accord le pégi 18 a belle et bien sa place sur la jaquette, ainsi que le fait que ce jeu se réserve plutôt exclusivement aux connaisseurs de la série même s’il reste un très bon jeu dans l’ensemble en excluant les références, les néophytes n’ayant donc jamais mis les pieds dans cet étrange univers ne trouveront donc surement pas leur bonheur et ne comprendront pas certains passages.
L’intrigue commence donc directement après la fin du 1e opus et nous met toujours aux commandes du « nouveau », nous mettant en place dans la peau du roi qui sort tout juste de son trône, suite aux évènements du Bâton de la Vérité, cependant les épées et arcs vont très vite être remplacés par des capes et des supers – pouvoirs, en effet d’un côté Le Coon et sa bande, et de l’autre les Potes de la liberté, deux ‘’franchises’’ de super-héros qui vont se batailler la récompense de 100 dollars de Sacripan, un chat perdu, pour lancer une série Netflix de leurs aventures.
Terriblement drôle à tout point de vu
Toute cette petite aventure commence donc par la création de votre perso, car oui contrairement au 1er volet, il est possible de customiser quasi entièrement votre héros. Ici toujours pas de nom, vous serez pour tous les autres enfants le « nouveau », la customisation concerne donc le reste et notamment la couleur de peau, c’est là que le côté humoristique très subtile de cet opus commence, en effet votre couleur de peau conditionnera le niveau, bien évidemment, plus notre teinte vire vers le noire, plus la difficulté est élevée, un moyen de dénoncer le mauvais penchant de la société actuelle dès le début du jeu. Et ce n’est que le début, le jeu va de surprises en surprises sur ce point sans jamais perdre l’humour subtile avec des références et des blagues bien amenées, il vous sera demandé au fil de l’aventure de choisir votre ethnie, orientation sexuelle et autres au travers de moyens détourner avec un Mr Garisson toujours aussi bizarre et malsain.
Les quêtes secondaires agrémentent donc cette part d’humour toujours avec légèreté et en ne dépassant jamais les limites pour ne jamais laisser place au gêne ou au malaise, c’est le cas d’une quête secondaire mettant en scène deux prêtres pédophiles, bien amené et jamais gênante, elle porte à rire aux côté de la plupart des autres quêtes secondaires du jeu, ayant toujours un intérêt et n’étant jamais redondantes, cependant pour le petit point noir, le jeu manque de ces quêtes qui nous font rire, elles sont trop rares à mon goût.
Ainsi, on se rendra très vite compte que tous les personnages sont complètements barrés et qu’il ne s’agit évidemment pas d’un jeu à prendre au 1er degré, les personnages ont tous un caractère propre et Obsidian ( développeur du jeu ) n’a pas peur d’aller là où ça fait mal en allant chercher tous les petits clichés et autres choses qui portent à sourire sans jamais dépasser les limites ou même entacher la série, ça restera, pour les connaisseurs, comme un prolongement de la série, avec toujours le même esprit décalé et la même patte.
Et qu’en est-il du scénario principal ?
Du côté du scénario principal l’intrigue fait le travail sans casser des briques, elle reste tout de même toujours aussi marrante avec quelques retournements de situations assez inattendus et des scènes vraiment barrées, des scènes bien South Park où rien est logique mais où tout est terriblement drôle, en avançant dans l’histoire vous vous rendrez compte que rien est sensé mais que tout colle plus ou moins et s’enchaîne plutôt bien, ce qui fait la force de cet intrigue c’est la quantité de choses insensés qu’elle propose, tous les personnages sont plus idiots les uns que les autres ce qui rend le scénario vraiment marrant.
Cet intrigue est donc amené du point de vu des enfants, on a l’impression de se retrouver dans la cour de l’école primaire avec des jeux, des pouvoirs remplis d’imaginations et de délires.
Et, inévitablement on retrouve un héros qui a une famille vraiment très spéciale, qui enchaîne les scènes loufoques, ce qui en effet, rend l’importance du pet dans cet opus encore plus présent, il sert à toute sortes de choses, que ce soit dans les combats ou dans des actions contextuelles d’exploration pour agir avec le décor, cette phase de gameplay est donc très bien amenée et ne sort pas du tout du contexte de l’épisode.
Le gameplay aux petits oignons !
Pour le gameplay ça commence dès le début avec le choix entre 3 classes : Speedster, Exploseur ou Brutaliste, ces classes influeront sur votre style de combat même s’il sera possible d’en acquérir d’autres au fil de l’aventure.
Les combats seront donc plus dynamiques scénarisées, le système de combat se base désormais sur une grille où vos héros pourront se déplacés et attaquer par lignes, diagonales ect.. ce système rend les combats un poil plus tactique que le premier volet, car il faudra créer au fil de l’aventure une équipe hétérogène ayant des caractéristiques différents pour remporter les combat mais aussi faire attention à leur placement sur la grille selon l’adversaire que l’on a en face il faudra donc adapter son style de jeu et les héros de l’équipe. Cependant le jeu est dans l’ensemble plutôt assez simple et vous ne rencontrerez pas de difficultés apparentes sauf quelques rares cas.
Des combats scénarisés sont également au rendez-vous avec encore une fois des éléments très bien amenés et portants à rire, toutefois ces éléments sont trop rares et on aurait aimé en voir plus.
Franchement, je n’ai pas encore eu l’occasion de m’amuser avec ce jeu, mais j’ai vu les let’s play et ils sont à mourir de rire ! S’il est en promo un de ces jours, je me le prendrai !