Salut et bon Halloween ! Bienvenue sur ma chronique sur John Carpenter. J’ai d’abord partager sur Dark Star et Assaut.
Cette fois ci, je vais m’attaquer a un gros morceau, Halloween. Halloween est un film d’horreur américain produit par le non moins populaire Moustapha Akkad qui produira l’ensemble de la saga avant de passer le flambeau a son fils. Il s’agit du troisième long-métrage de John Carpenter qui alors, va créer un genre nouveau a part entière (et que j’adore); le slasher movie. Il faudra 325 000 dollars pour la production du film, montant considéré comme faible à l’époque (même si Assaut avait été produit avec seulement 100 000 dollars US). Akkad était inquiet pour la réussite du film, au petit budget, réalisé par un cinéaste encore sans expérience. Pourtant il avait confiance dans le projet. Carpenter a reçu 10 000 dollars US pour diriger, écrire et composer la musique, avec en prime 10 % de bénéfices sur les recettes du film (sacré veinard va). Et comme aujourd’hui c’est Halloween (c’est un complot me dirait vous), je vais revenir sur le film par lequel tout a commencer.
L’histoire écrite par Nick Castle et Carpenter est la suivante : Le 31 octobre 1963, à Haddonfield, petite ville de l’Illinois, pendant la nuit d’Halloween, le jeune Michael Myers alors âgé de six ans assassine sa sœur, Judith, à coups de couteau de cuisine. Il est interné durant quinze années en hôpital psychiatrique jusqu’à sa majorité, il devra alors être jugé pour son crime. Le 30 octobre 1978, alors qu’on vient de le transférer en vue de son procès, il parvient à s’évader et retourne dans les lieux de son enfance. Son psychiatre, le docteur Samuel Loomis, tente désespérément de faire entendre à ses chefs à quel point Myers est dangereux, mais en vain. Seul, il se lance à la poursuite du criminel évadé jusqu’à Haddonfield. Toute la journée, Myers suit un groupe de trois lycéennes, Lynda Van Der Klok, la pom-pom girl, Annie Brackett, la sarcastique, et Laurie Strode, la bonne élève un peu mémère. Il portera une grande attention à cette dernière. Laurie est la seule à le remarquer, même de loin, mais ses amies pensent qu’elle n’a plus les idées claires. Le soir même, Annie et Laurie vont faire du baby-sitting dans deux maisons voisines. Pendant qu’elles s’y rendent, elles croisent le shérif Brackett, le père d’Annie, sur les lieux d’un cambriolage : dans un magasin, quelqu’un a volé une corde, des couteaux de cuisine ainsi qu’un masque. À ce moment, le docteur Loomis arrive et informe le shérif de la situation, mais il se montre un peu trop exalté pour être pris au sérieux. C’est alors qu’une nuit de terreur commença…
Que dire de HALLOWEEN ? Ce mythe fondateur du slasher moderne qui posa alors les bases et les règles d’un genre naissant et qui allait engendrer l’imposante descendance cinématographique que l’on connaît (ses suites, la série des VENDREDI 13, SLEEPAWAY CAMP, etc.). Tourné en vingt deux jours par un John Carpenter plus qu’inspiré et se contentant d’un budget de 325 000 $ l’intention avouée de l’auteur étant de faire un film plus terrorisant que L’EXORCISTE de William Friedkin. HALLOWEEN marquera une génération. Il y a d’abord Michael Myers, tueur paré d’un masque blanc inexpressif, croquemitaine sans âme car sans regard, deux orbites d’un noir profond, insondables, marquant son faciès de faucheur moderne. La chose tue sans mobile, sans passion, ni animé par le moindre désir de vengeance. Plus qu’un tueur Michael est le Mal personnifié, vision du diable moderne qui punit les pêcheurs (des adolescents peu vertueux qui boivent, font l’amour en cachette et fument). Quant au Dr Loomis lancé à sa poursuite il participe grandement à la mythification du croquemitaine. Joué par un Donald Pleasence parfait dans son rôle il s’avère être un médecin terrorisé, à l’objectivité envolée depuis des lustres (à raison), et dont les tirades cultes sont plus empreintes de mysticisme que de références à de quelconques pathologies médicales véritables. Il y a enfin Jamie Lee Curtis la Baby Sitter qui fera front à Michael. Un rôle qui lui vaudra d’être l’objet d’un véritable culte de la part des amateurs de cinéma fantastique, campant une Scream Queen particulièrement réussie.
Quand on parle d’Halloween comment ne pas évoquer sa bande son ? Comme dans nombre de ses œuvres, le réalisateur cumule les postes et signe ici une bande son superbe, devenue culte elle aussi, en parfaite adéquation avec l’univers du film. Le génialissime thème principal constitué de quatre notes magnifie les images. Il reste une référence dépassant en popularité l’ouvre elle-même tel le thème de JAWS par John Williams. Mais que vaut le film de nos jours ? A t’il vieilli ? Il est difficile de répondre car selon la sensibilité et l’âge de chacun, la réponse variera. Je dirai à une personne qui ne l’aurait pas encore vu qu’il est évident que le film ayant été copié et recopié à l’infini, les ficelles inhérentes à ce genre maintenant codé et au scénario devenu banal sont connues. Les meurtres du film peuvent paraître «gentils» pour la nouvelle génération. Certains pourraient le trouver long voire ennuyeux, le rythme n’étant pas effréné. Cependant Carpenter n’a jamais voulu faire un film aux scènes choc mais bien une ouvre où la terreur soit proche du quotidien, du banal, où la tension va crescendo et demeure palpable dans chaque scène du film.
La présence de Michael Myers est perceptible dans chaque plan du film. On ne compte plus les scènes où l’on aperçoit «the shape» en arrière plan. Il est partout ou plutôt «c’est» partout, ce qui le propulse finalement comme véritable héros de l’oeuvre. Comment ne pas succomber au charme de ce mythe ? Pour peu que l’on soit fan de ce genre horrifique à part entière, toutes les constantes dont nous nous régalons sont de la partie (il faut dire aussi qu’elles proviennent en grande partie de ce film) : la petite ville américaine, ses allées caractéristiques des quartiers résidentiels, la Baby Sitter, les autorités peu compréhensives…
Après avoir visionné Assaut (1976) de John Carpenter au Festival du Film de Milan, les producteurs de films indépendants Irwin Yablans et Moustapha Akkad ont sollicité le réalisateur pour tourner un film à propos d’un tueur psychotique qui s’en prend à des gardiennes d’enfants. Dans une interview Yablans a déclaré : « je voulais faire un film d’horreur qui ait le même impact que L’Exorciste ». John Carpenter et sa petite amie d’alors Debra Hillcommencent à écrire le synopsis du film provisoirement intitulé The Babysitter Murders, mais Carpenter affirme à Entertainment Weekly qu’il changera alors le titre en Halloween pour correspondre à la date où se déroulait l’histoire. Halloween a été tourné en 21 jours de mars à mai 1978 dans le sud de Pasadena et la Sierra Madre en Californie. Une maison abandonnée appartenant à une église a été choisie pour figurer la maison de Michael Myers. Deux maisons sur Orange Grove Avenue (près de Sunset Boulevard) à Hollywood ont été utilisées pour le point culminant du film. L’équipe a eu du mal à trouver des citrouilles au printemps. Par ailleurs, le tournage s’est déroulé dans une détente totale.
Yablans déclare que « le public ne devrait pas voir quoi que ce soit. Ils ont vu ce qui leur fait peur ». Carpenter a apparemment suivi les conseils de Yablans sur de nombreux tournages. Le réalisateur n’est pas le premier à utiliser cette technique. Dans Psychose, la première scène fait du spectateur un voyeur. « Nous sommes forcés de rentrer au plus profond de l’action » dira Tellotte, un autre historien. Yablans et d’Akkad ont laissé Carpenter et Hill tranquilles lorsqu’ils écrivaient le scénario, terminé en trois semaines. Mais Yablans fit quelques suggestions. Dans un premier temps, il voulait que le script soit écrit comme une émission radiophonique.
Hill a écrit la plupart des dialogues entre filles, alors que Carpenter s’occupait du docteur Loomis et de Michael Myers. De nombreux détails du script ont été tirés de l’adolescence et du début de carrière du couple. La ville fictive de Haddonfield, dans l’Illinois fait référence au New Jersey (Haddonfield, New Jersey) où Hill a grandi, et la plupart des noms des rues ont été empruntés par Carpenter à sa ville natale de Bowling Green, Kentucky. Laurie Strode est le nom d’une vieille amie du réalisateur et Michael Myers était le nom d’un producteur anglais. Avec Halloween, La Nuit des masques, Carpenter rend hommage à Alfred Hitchcock avec deux personnages qui apparaissent dans ses films : Tommy Doyle est le nom du Détective joué par Wendell Corey dans Fenêtre sur cour(1954) avec James Stewart et Grace Kelly, et le docteur Loomis le nom du personnage joué par John Gavin, le petit ami de Marion Crane (interprété par Janet Leigh qui est également la mère de Jamie Lee Curtis) dans Psychose.
En raison de son maigre budget, Halloween ne pouvait pas engager de star. Seul Donald Pleasence avait une certaine notoriété. Il avait déjà interprété l’ennemi implacable de James Bond, Ernst Stavro Blofeld, dans On ne vit que deux fois (1967). Le rôle du docteur Sam Loomis a d’abord été proposé à Peter Cushing et Christopher Lee, qui l’ont tous deux refusé en raison du maigre salaire. Plus tard, Lee regrettra sa décision et dira que ce fut la« plus grande erreur de toute sa carrière ». Donald Pleasence — troisième choix de Carpenter — accepta tout de suite sur le vif conseil de sa propre fille qui avait beaucoup aimé Assaut lors de sa diffusion en Grande-Bretagne. Pour le rôle de Laurie Strode, Carpenter choisit une quasi inconnue, Jamie Lee Curtis, fille de Tony Curtis et Janet Leigh, qu’il avait remarquée dans un épisode de la série Operation Petticoat, pour son physique« androgyne ».
Dans une interview, Carpenter admet que « Jamie Lee n’était pas le premier choix pour Laurie. Je ne savais pas qui elle était ». Le réalisateur voulait Anne Lockhart, la fille de June Lockhart. Cependant, l’actrice avait d’autres projets et ne pouvait pas participer au tournage. Debra Hill suggéra Jamie Lee car elle était la fille de la star Janet Leigh, « je savais que Jamie Lee Curtis attirerait le public parce que sa mère est l’héroïne de Psychose. ». Halloween lança ainsi la carrière de la jeune actrice, qui tournait ici son premier film. Une autre actrice relativement inconnue, Nancy Kyes (créditée dans le film comme Nancy Loomis) a été choisie pour interpréter l’amie de Laurie, la fille du shérif d’Haddonfield interprétée par Charles Cyphers. Kyes avait joué dans Assaut. L’autre amie de Laurie, Lynda, est interprétée par P. J. Soles, déjà vue dans Carrie au bal du diable (1976) de Brian De Palma. Pour le rôle de Michael Myers, trois acteurs se sont partagé le rôle : Nick Castle, Tony Moran et Will Sandin. Pleasence a reçu le salaire le plus élevé soit 20 000 $ et Jamie Lee Curtis 8 000 $. Quant à Nick Castle il a touché 25 $ par jour.
Les plus :
-Acteurs plus que convaincants
-Ambiance terreur assurée
-Un film avec un tel suspens comme on en fait plus
-Pionners du slasher moderne
Les moins :
-Dialogue manquant parfois de profondeur
9.2/10
Ode a la terreur et a l’angoisse, HALLOWEEN est un film d’horreur que chacun doit avoir vu au moins une fois dans sa vie. Ce film donnera naissance a un tas de licences cultes comme celles des Vendredi 13 ou des Freddy, c’est un coup de maître pour Big John, ce film va lui permettre de faire a présent les films qu’il souhaite. A suivre….
(Joyeux!) #Halloween de #JohnCarpenter https://t.co/lX90oW5etK #BigJohn
— Pascal ! (@pascaldasilva82) November 1, 2015
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