Dark Star !
Salut à tous, j’ai toujours adoré le cinéma et plus particulièrement le cinéma fantastique qui a toujours été un moyen d’évasion quand j’ai un coup de mou ou que je dois me vider l’esprit. J’adore un grand nombre de réalisateurs talentueux car leurs films me permettent d’oublier la réalité en l’espace d’une centaines de minutes mais si il y a bien un réalisateur que j’adore particulièrement, c’est Big John alias John Carpenter. Et donc pour lui rendre un hommage digne de ce nom, j’ai décidé d’ouvrir un dossier sur sa filmographie de ses films sortis uniquement en salle (oui car le Big John a travaillé pour le monde du petit écran aussi) et sur son style bien particulier que j’affectionne tant.
Pour démarrer ce dossier, je vais parler de son premier film, Dark Star. Dark Star est une comédie (vraiment loufoque) de science-fiction sortie en 1974. Il s’agit du premier long-métrage de John Carpenter, alors âgé de vingt-cinq ans seulement (et oui, il était tout jeune le John). À l’origine, Dark Star n’est qu’un court-métrage d’une quarantaine de minutes, un film de fin d’études en quelques sortes mais qui sera rallongé (après que des producteurs aient remarqué l’excellent travail de Carpenter) pour que ce dernier sorte en salle.
Le scénario de ce film dingue est très simple mais efficace : Le Dark Star est un vaisseau spatial dont les membres d’équipage doivent détruire des planètes lointaines instables dont l’orbite risque de dévier vers leur étoile et déclencher des supernovas (en gros des risques de destruction de systèmes solaires à chaque fois). Exerçant cette activité depuis une bonne vingtaine d’années, l’équipage s’ennuie à mourir ne pouvant rien faire de réellement excitant. Quand soudainement, quelque chose d’inhabituel arrive…
Bien avant de signer ses films les plus mémorables, Big John expérimentait au sein de la School of Cinematic Arts de l’University of South California comme l’avait fait avant lui George Lucas ou encore Francis Ford Coppola. Dans ce cadre, il décide de se lancer dans la création d’un petit film de science-fiction en compagnie d’un certain Dan O’Bannon. Mais ce qui aurait dû être un court-métrage d’étudiant va devenir le premier long-métrage de John Carpenter. La genèse du film prend quelques côtés rocambolesques puisque le cinéaste vole ce qu’il a déjà tourné au sein de l’école pour financer le métrage de manière privée. Le pari reste des plus audacieux en raison des moyens mis en œuvre. Dans la première partie des années 70, les effets spéciaux n’ont rien de numérique et il faut donc faire preuve d’une grande ingéniosité pour filmer le quotidien d’un équipage d’astronautes ! Evidemment, pour revoir DARK STAR aujourd’hui, il faut garder à l’esprit l’origine du film et les contraintes techniques de l’époque. En effet, de nos jours avec l’essor de la vidéo et du numérique, il devient bien plus facile de proposer des effets spéciaux crédibles. Et, crédible, ce n’est peut être pas le terme que l’on peut employer en visionnant DARK STAR quarante ans après sa réalisation !
Avec un budget minuscule, DARK STAR est techniquement inégal. Certains passages avec la maquette du vaisseau font illusions alors que le décor de la salle de contrôle est plutôt réussi. Difficile d’en dire autant d’autres passages du film dont certaines astuces paraissent bien trop évidentes aujourd’hui. En redécouvrant le film, on décèle plus facilement les astuces de réalisation. Le film devient la preuve de la créativité et de la combativité d’une équipe de tournage à une période où la création cinématographique est bien moins évidente qu’aujourd’hui.
Il apparaît aujourd’hui difficile d’aborder le métrage comme un simple film de divertissement. En effet, que ce soit dans sa version cinéma ou bien le montage d’origine, plus court, le métrage est très inégal. Quelques idées sont amusantes à l’instar de la bombe intelligente sur pattes (à croire qu’ils ont fumé de l’herbe). DARK STAR met en place une vision moins glorieuse de la conquête spatiale. Son équipage poursuit une mission destructrice alors qu’ils ressemblent à des hippies dont le plus gros problème est le manque de papier toilette à bord du vaisseau.
Si à l’époque de sa sortie le film ne va pas rencontrer de succès, il n’en reste pas moins que DARK STAR se fera tout de même remarquer et il influencera même quelques personnes que ce soit d’un point de vue visuel ou bien dans sa mise en place. Des équipages de vaisseau spatial à la mission nébuleuse, on en trouve par exemple à la télévision dans RED DWARF. Mais avec DARK STAR, l’aventure spatiale va prendre un aspect moins rutilant et plus sale comme viendra le prouver quelques années plus tard l’équipage et les décors de ALIEN… scénarisé par Dan O’Bannon lui même (sacré coquinou le Danny) !
Les plus :
-Une ambiance décomplexée
-Un film constructif malgré son faible budget
-Effets spéciaux très corrects…
Les moins :
-…mais fort daté pour maintenant
-Acteur en total roue libre par moment
-Longueur par certains moments
6/10
Ce film montre les débuts d’un cinéaste débrouillard et ingénieux, mélange subtile entre le « j’ai pas un sous » et le « je vais quand même faire mon film », ce n’est pas une réussite mais le film a eu le mérite de ce faire remarquer par un grand nombre de personnalités du cinéma. C’est ici que sa carrière de génie commença… A suivre dans cet article de Assaut…
#DarkStar de #BigJohn : https://t.co/h4VlIsOGKm #JohnCarpenter
— Pascal ! (@pascaldasilva82) October 28, 2015
Laisser un commentaire