Article de Allume moi cette TV pour Pascal Retro Games
La série Stranger Things fait son grand retour sur nos écrans et tout le monde s’en affole. Elle est la série événement de l’année 2016 et je n’ai toujours pas compris vraiment pourquoi. L’année dernière est sortie, également sur la plateforme Netflix, The O.A, merveilleuse série que je n’arrive pas à me sortir de la tête au vue de sa qualité scénaristique, photographique, musicale et j’en passe. Mais la plupart des gens sont resté bloqués sur Stranger Things qui a su faire appel à l’un des sentiments les plus sensibles de l’Homme : la nostalgie.
En effet, ces dernières années sont rythmées par une envie de recul, de souvenir et de rappel à l’enfance. Nombreux sont les producteurs qui ont su profiter de cette envie pour proposer du contenu sériel basé sur la nostalgie.
S’agit-il alors d’un manque d’inventivité de la part des scénaristes ou seulement la déduction de la piste d’un bon moyen de ramener de l’audimat ?
On a effectivement pu remarquer que de nombreuses séries ont fait leur retour ces dernières années ; cela va du retour très attendu et fracassant comme celui de Twin Peaks, au retour moins fracassant : Prison Break est le parfait exemple.
La série qui revient après de nombreuses années d’absence est un véritable défi. On pourrait sans doute penser cela plus simple, puisqu’elle a déjà ses fans, une histoire bien installée mais il s’agit surtout de ne pas décevoir le téléspectateur. En dix ans, les techniques audiovisuelles évoluent, les codes sériels également et surtout la demande des fans est tout autre. S’adapter à celle-ci est un travail de lucidité. Etait-il valorisant pour Prison Break de revenir ? Est-il valorisant pour Charmed de revenir ? Non. Les fans de la première heure ne sont plus les mêmes, ils ont grandi. Un retour de série n’est pas demandé dans un premier temps pour une suite narrative mais pour être replongé dans l’ambiance de la série, pour son esthétisme, sa couleur musicale. Et ça Twin Peaks l’a totalement compris. Twin Peaks avait promis un retour et l’a fait. L’erreur aurait été de continuer une histoire qui n’avait pas besoin de l’être : celle de Laura Palmer. Or ce que l’on attend et ce que l’on adore vraiment de Twin Peaks c’est son atmosphère loufoque et indescriptible. Et c’est ce qu’on eut les fans.
Il y a sans doute des séries plus facile à faire revenir que d’autres, grâce à leur emprunte marquante. Je pense en l’occurrence à Gilmore Girl qui était selon moi une des meilleures séries à relancer. Malgré son petit succès lors de la nouvelle saison, la série n’a pas perdue de son charme, de cette ambiance que j’aimais tant lors des saisons précédentes et ce fut un réel plaisir de retrouver Stars Hollow et ses habitants.
Toute série n’est pas faite pour revenir d’entre les morts même si j’adorerai moi aussi qu’une saison surprise de Buffy sorte. Mais là encore, Buffy n’a pas une atmosphère assez forte. Elle se tient plus par son histoire que par son ambiance et l’ambiance, ça fait beaucoup.
C’est ce qu’on peut remarquer avec Stranger Things. Je me demande combien sont ceux qui regardent pour l’histoire et combien sont ceux qui regardent pour l’univers?
Totalement inspirée des films des années 90, la série est un nid à références et c’est ce qui me dérange. Je suis comme la plupart, j’aime cette série et ce qu’elle me procure parce que je suis une fan de l’univers de Spielberg, E.T tout particulièrement, une grande fan des années 80 et 90 mais justement. Peut-on réellement définir une série comme bonne si tout ce qui est bon ne lui appartient pas?
On tombe souvent amoureux d’une personne qui nous rappelle un souvenir, inconsciemment. C’est exactement ce que fait Stranger Things. C’est pas vraiment la série qu’on aime mais plutôt le sentiment de nostalgie qu’elle entraîne et cette ambiance 80’s-90’s que l’on retrouve, nous rappelant nos plus belles années et nos premiers émois dans une salle de cinéma.
J’ai regardé deux épisodes et je ne comprends toujours pas pourquoi il est aussi célèbre, lol. Idem, pour 13 Reasons Why, mais pour celui-ci, j’ai beaucoup aimé le livre qui n’est pas mal !