The Punisher – Marvel

Punisher de Marvel
Punisher de Marvel

The Punisher

Marvel a produit énormément de films en l’espace de 20 ans, et de plus en plus maintenant suite à son contrat avec Netflix. Après Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist, c’est autour du Punisher, alias Frank Castle, de se mettre en lumière.

Son personnage apparaît pour la première fois dans un comic de The Amazing Spider-Man en 1974. Tout comme Ghost Rider et Wolverine, il est de nature cynique et impitoyable. Vétéran du Vietnam, il n’a pas de super pouvoirs mais a suivi un entrainement intensif pendant la guerre. Son histoire a été adapté trois fois au cinéma mais toujours sans succès : aucun acteur n’est capable d’interpréter le flingueur à la tête de mort. Cette fois, c’est John Bernthal, nouvel espoir du cinéma d’action, qui incarne avec brio le rôle de Frank Castle de créer un univers sombre autour de ce personnage, c’est Steve Lightfoot, producteur de la série Hannibal, qui se retrouve à la tête du projet.

Cette fois, The Punisher n’est pas un vétéran du Vietnam mais de l’Irak et de l’Afghanistan pour que l’histoire se déroule de nos jours. Il va devoir venger sa famille qui a été sauvagement assassinée, en s’en prenant à ceux qui ont fait de sa vie un cauchemar. Au fil des épisodes, il se rend compte qu’il s’agit d’un complot qui va bien plus loin que le milieu de la pègre new-yorkaise. Il va devoir découvrir qui est derrière tout ça avant que d’autres personnes ne soient impliquées dans cette tourmente. Alors qu’il mène son enquête, il va rencontrer Micro alias David Lieberman qui va faire équipe avec lui.

Avoir de l’empathie pour un personnage cruel est très difficile à montrer et cette série le fait très bien. La relation de Frank avec ses anciens coéquipiers de guerre est très intense et nous plonge dans leur symptôme post-traumatique commun. L’un, Curtis, a perdu une jambe et organise des réunions anonymes et l’autre, Billy, à créer une élite de soldats surentraînés. Sa relation avec Micro est d’abord relativement froide car ce dernier l’a fait chanté et Frank le pensait coupable du complot qui se prépare. En vain, ils deviennent vite coéquipiers puis de très bons amis. En voyant le premier épisode, le Punisher nous semble très mystérieux et solitaire, les suivants nous montrent qu’il doit se sociabiliser afin d’atteindre son but et résoudre cette affaire. En parallèle, le personnage de Dinah Madani nous est présenté, il s’agit une agente du FBI chargée d’enquêter sur le meurtre de Ahmad Zubair, un policier afghan. Vous l’avez deviné, la série The Punisher est un polar. De plus, vous avez remarqué qu’il ne s’agit pas d’un super-héros comme ses compagnons de Marvel mais bel et bien d’un antihéros. Certes, il est très puissant et quasi invincible mais ne se bat que pour ses propres intérêts et en aucun cas pour sauver le monde d’une invasion extraterrestre ou d’un groupe terroriste.

Frank Castle - Punisher de Marvel
Frank Castle dans Punisher de Marvel

Techniquement, nous nous trouvons dans un univers très sombre transpirant l’âme obscure de Frank Castle. La musique nous rappelle cette période rock protestant contre la guerre du Vietnam ; très ironique quand on sait le héros s’était engagé pour cette dernière dans le comic original. D’ailleurs le générique sonne bien country et insiste sur la passion du Punisher pour la guitare à ses heures perdues.

Jon Bernthal s’améliore de plus en plus au fil des films dans lesquels il joue. Après Walking Dead, Le Loup de Wall Street ou encore plus récemment Baby Driver, c’est avec The Punisher qu’il est le plus mis en valeur et se permet de jouer le rôle du héros le plus sombre de Marvel avec la même hargne et le même charisme qu’un Wolverine. Le reste du casting presque inconnu du grand public ne fait pas d’effort pour rythmer le calme angoissant et dérangeant de la série. En effet, beaucoup de scènes auraient pu être coupées au montage. Ces accumulations de scènes inutiles permettent de combler un certain vide afin que la série puisse durer 13 épisodes. Entre les histoires de Madani et les troubles mentaux de Lewis, le spectateur s’ennuie et attend avec impatiente que le scénariste revienne un peu sur Frank Castle.

Malgré ces longueurs, la série nous emmène dans un film noir captivant avec un protagoniste intéressant et sanglant. Il s’agit sûrement de la meilleure série Marvel produite avec Netflix jusqu’alors. Pour les fans du Punisher de la première heure, tout ne se passe pas forcément comme dans les comics car le but n’était pas de faire un « copier-collé » de l’œuvre originale mais justement d’adapter le personnage dans notre époque actuelle sans que celui-ci ne paraisse trop ringard. Le pari est réussi.

 

Quentin DUPORT pour Pascal Retro Games

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