Justice League

Justice League de DC
Justice League de DC

Article de Quentin DUPORT pour Pascal Retro Games

Après la série des Avengers chez Marvel, Detective Comics se décide enfin à sortir sa la ligue de justiciers. Ces derniers doivent rattraper leur retard en matière de filmographie par rapport à ces premiers, bien que les comics de la JLA (Justice League of America) soient plus anciens (à partir de 1960) que ceux des Avengers (à partir de 1971). Nous avons déjà eu le droit à des films sur Batman et Superman dont « Batman VS Superman » qui est un prequel à Justice League, un très bon film sur Wonder Woman, une série sur Flash relativement redondante, un film se prépare sur Aquaman et concernant Cyborg, il aura le droit à sa propre adaptation pour 2020 mais son histoire nous est y bien résumée ici.

Pour ceux qui connaissent un peu la JLA, ses membres changent souvent mais on y retrouve souvent Green Lantern qui malheureusement n’est pas à l’écran cette fois-ci ; sûrement pour ne pas rappeler l’expérience catastrophique du film éponyme.

Justice League devait être réalisé entièrement par Zack Snyder (300, Man of Steel, Batman VS Superman…) mais sa préoccupation suite au décès de sa fille en a décidé autrement et a donc dû passer le relais en cours de route à Joss Whedon, le réalisateur d’Avengers. On peut voir sur certaines scènes, notamment les combats qu’il y a des différences entre la patte de l’un et de l’autre. Ce long métrage est produit entre autre par Christopher Nolan ce dont on ne remarque pas du tout.

Après Christian Bale, c’est Ben Affleck qui enfile le costume de l’homme chauve-souris (c’était déjà le cas pour Batman VS Superman) pour donner la réplique à Henry Cavill (Superman), Gal Gadot (Wonder Woman), Ezra Miller (The Flash), Jason Momoa (Aquaman) et Ray Fisher (Cyborg). Dans cette critique, chaque personnage aura le droit à son paragraphe.

Steppenwolf
Steppenwolf

Pour résumer l’histoire, nous nous situons après la mort de Superman qui laisse l’humanité en deuil dans la peur et l’insécurité. Ce qui va attirer des démons sur terre et ressusciter Steppenwolf, un conquérant alien venu pour transformer la planète en enfer. Afin d’atteindre son objectif, il va devoir rassembler les trois boîtes mères ; une est gardée par les amazones (le peuple de Wonder Woman), une par les atlantes (le peuple d’Aquaman) et l’autre cachée par les humains. N’ayant plus le héros de la planète Krypton à ses côtés, Bruce Wayne va devoir former une ligue de justiciers afin de combattre le mal.

 

À part quelques longueurs comme le passage avec Lois et Clark et certaines scènes de combat qui manque de rythmes, c’est un bon moment qui s’offre à nous. Certains personnages ne sont pas assez développés et parfois un peu trop caricaturaux mais certaines blagues permettent de dissimuler les fils blancs cousus dans le scénario. Même si le DC Universe a la réputation de faire des films plus sombres et plus sérieux que Marvel, on retrouve quelque chose de plus coloré dans le récit qui permet de se démarquer de Batman VS Superman, jugé beaucoup trop sérieux lors de sa sortie. Le Deus Ex Machina du combat final est logique et nous permet de constater que Superman est plus fort que toute la Justice League rassemblée. En effet, Zack Snyder est très inspiré par la mythologie. Les justiciers sont mis en scène tels des Dieux et Superman, le dieu des dieux ; une sorte de Zeus. Si celui-ci avait eu le contrôle à 100% sur le film, il aurait sûrement transformé l’aventure en une épopée épique.

Le film dure seulement 2 heures ; beaucoup de scènes ont été coupée au montage et on le sent au niveau des ellipses et de la narration. Si un spectateur n’est pas familier avec l’univers, il risque de se perdre facilement. On sent vraiment la différence entre les séquences tournées sur fond vert et celles en extérieur, mais ce n’est pas le plus dérangeant. Ce qui l’est vraiment, c’est la façon dont les combats sont chorégraphiés ; les héros se la jouent trop perso. Il n’y a pas la même osmose qu’un film d’Avengers. Seul Flash se permet de rebondir sur une action réalisée, sûrement dû au fait qu’il encore jeune et immature pour prendre des décisions seul.

Loin de l’ambiance musicale sombre de Hans Zimmer, c’est Danny Elfman, le célèbre compositeur de Tim Burton qui reprend les thèmes principaux des super héros comme celui de Batman, Superman et même Wonder Woman. Beaucoup d’allusions qui permettent de créer la satisfaction des puristes. Comme le film se devait d’être plus divertissant que les précédents DC, le choix artistique est bien justifié.

Wonder Woman, Aquaman et Cyborg
Wonder Woman, Aquaman et Cyborg

 

Parlons maintenant des personnages au cas par cas :

  • Batman: Il l’assume totalement à travers quelques répliques : son pouvoir, c’est d’être riche. Il est également le cerveau de la bande, un superviseur qui va recruter et donner des directives à ses collègues. Mais quel dommage qu’il n’utilise qu’une seule fois son Batarang ! Le public voulait le voir utiliser ses armes et objets qui font de lui le Batman. Ben Affleck est cependant convaincant mais ne le sera sûrement jamais aussi bien que Christian Bale.

 

  • Superman : Il incarne la puissance. Son retour fait mouche et nous montre qu’il est le fort des super héros. Mais son combat face à Steppenwolf est mené avec beaucoup trop de facilité. Une fois qu’il intervient, on finit par se dire que la JLA est encore trop faible pour vaincre un ennemi aussi robuste.
  • Wonder Woman : Elle ne sert pas à grand-chose à part montrer ses fesses bien moulées dans son pantalon en cuir. Quelques scènes avec son lasso de vérité nous font rire et son introduction « badass » lors d’une prise d’otages nous montre vraiment sa puissance mais sinon elle a le rôle cliché d’une femme sexy dans un groupe d’hommes. Rassurez-vous, ce n’est pas aussi tiré par les cheveux qu’Harley Quinn dans Suicid Squad.
  • Aquaman : Le personnage que l’on attendait tous. Le héro des mers charismatique qui éclate une bouteille de Whiskey sur un bon son gros de rock avant de plonger dans la mer. La seule personne capable de faire preuve de répartie avec Batman. L’un se moque de son costume de chauve-souris et l’autre de sa « fourchette ». Cependant, son univers est très mal introduit. Lorsque Steppenwolf vient s’emparer de la boîte gardée par les atlantes, c’est en quelques secondes que se déroule la séquence alors que la scène impressionnante des amazones durait au moins 10 bonnes minutes. On en apprend un peu plus sur lui lorsqu’il parle à une atlante qui est en réalité sa femme mais qui n’est même pas énoncé. On a tout de même envie d’en savoir plus sur lui et son peuple dans un prochain film. 
  • The Flash : Pourquoi son père est en prison ? On ne sait pas. Pour ceux, qui suivent la série ou qui ont lu les comics de celui-ci, vous savez qu’il accusé du meurtre de sa femme mais pour les autres, ils s’en fichent. Son personnage est presque un antihéro qui ne maitrise pas la totalité de son pouvoir, jeune et peu sûr de lui, ce qui le rend comique. Il est le membre de la ligue le plus motivé car il travaille avec ses idoles mais c’est aussi ce qui le déstabilise souvent. 
  • Cyborg : On ne le connaissait pas beaucoup avant d’avoir vu le film, on ne savait pas à quoi s’attendre, son histoire est très bien résumée en 5 minutes de dialogue avec son père, il est blasé, investi et a des pouvoirs très puissant : voici le personnage le plus développé du film. On s’attache très facilement à ce personnage victime d’un destin tragique qui l’a laissé à moitié orphelin et à moitié humain. De plus, il représente un élément essentiel à l’intrigue car il fait tout, il voit tout, il communique avec tout et sait où se trouve la troisième boîte. Un film sur lui est prévu en 2020 et on l’attend avec impatience.

Pour résumé, ce film n’est pas un chef-d’œuvre ; certains personnages sont mal présentés, les scènes d’action pas très spectaculaires (sauf celle des amazones), pas mal d’incohérences dues au manque de scène. En effet, on ressent beaucoup que des passages ont été coupées et ça, c’est vraiment dommage. Par contre, on peut le voir comme une introduction aux personnages d’Aquaman, de Flash et de Cyborg et de ce point de vue c’est plus intéressant. Les blagues et les pics envoyés entre les justiciers nous font sourire et apportent un peu plus de rythme aux scènes de combat. On passe tout de même un bon moment et c’est l’essentiel.

 

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